Le viager

Vous avez tous vu le film « Le Viager ». Si oui, vous savez déjà tout : c’est aléatoire, ça peut vous coûter cher, et ça a mauvaise presse.

 

Pourquoi ? parce que c’est un pari sur la vie ou plutôt sur la mort. Mais vous savez, lorsque des enfants indélicats attendent le décès de leurs parents, c’est aussi un pari sur la mort. Voilà, vous avez trouvé votre argument commercial pour vendre un bien en viager.

 

Il existe 2 types de Viagers : Le viager libre et le viager occupé.

 

-        Le viager libre est le plus demandé par les investisseurs car le vendeur n’est déjà plus dans les lieux au moment de la vente, ou en tous cas, il s’engage à les avoir libéré. Ainsi, un investisseur qui déciderait louer le bien qu’il vient d’acheter pourrait percevoir des loyers.

 

-        Le viager occupé est spontanément le viager auquel on pense. Le vendeur reste jusqu’à son décès dans son bien et l’acquéreur ne pourra l’occuper qu’au décès.

Une fois que ces deux sortes de viager sont définies, on peut encore préciser que les viagers libres ou occupés, peuvent être payés selon différentes modalités : Que vous achetiez un bien en viager libre ou occupé, sachez qu’il y a plusieurs façons de le payer.

 

·        Soit vous payez un bouquet immédiatement au jour de la vente et ensuite, tous les mois, semestre ou tous les ans, vous versez une rente à la personne qui vend jusqu’au décès.

 

·        Autre possibilité : Vous achetez le bien en viager, occupé ou vendu, et vous ne payez pas de rente. Vous payez simplement un bouquet immédiatement au vendeur. Mais si le bien vendu est occupé, vous attendrez dans tous les cas le décès du vendeur pour l’occuper. Bien sur, étant donné que vous ne pourrez occuper le bien qu’au décès, si vous décider d’acheter en une seule fois sous la forme d’un bouquet, le prix sera réduit.

 

·        Troisième hypothèse : vous pouvez acheter le bien en ne payant que de rentes, sans bouquet. Ensuite, à vous de voir si le bien est libre ou occupé. S’il est occupé, vous ne pourrez qu’occuper le bien qu’au décès.

 

Dans tous les cas que le viager soit libre ou occupé et peu importe comment vous le payez, le calcul est toujours le même : il faut que le montant que vous payez au vendeur corresponde au prix du bien.  

 

Un exemple ? Un bien vaut 500.000 euros. Le vendeur souhaite immédiatement 30 % de la valeur du bien, soit 150.000 euros. Reste donc 350.000 euros à verser sous forme de rente. Supposant que le vendeur ait 80 ans, et qu’il lui reste donc 10 ans d’espérance de vie, il faut donc faire le calcul suivant : 350.000 divisé par 10 soit 35.000. Ces 35.000 sont divisés par 12, vous versez donc 2900 euros par mois.

 

Ne soyez pas méchant, n’achetez pas le bien en viager de votre vieille tante que vous savez malade. Si elle décède dans les 20 jours suivant l’acte authentique, la vente serait annulée.

 

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