Immobilier : gros coup d’accélérateur sur les prix des maisons !
Boostées par un regain d’attractivité post-confinement(s), les maisons voient leurs prix de vente augmenter rapidement. Du côté des appartements, la hausse se poursuit dans la majorité des grandes villes. Alors que les volumes des transactions s’orientent à la baisse, un parfum de reprise pointe toutefois le bout de son nez dans certaines régions.
+ 8,5 % de hausse annuelle sur les prix des maisons
En exacerbant les envies d’espace des Français, les confinements ont incontestablement mis un coup de projecteur sur les maisons et ont propulsé à toute vitesse leurs prix de vente. Comme le fait remarquer Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, dans l’ancien, on assiste à une « accélération des prix inconnue depuis le milieu des années 2000 sur le marché des maisons ». La hausse se chiffre ainsi à 8,5 % sur 1 an contre 5,5 % à la même époque en 2020 et 3,5 % en 2019. Mais le regain d’attractivité dont bénéficient les maisons ne suffit pas, à lui seul, à expliquer ce sprint des prix des maisons et, plus globalement, du prix de l’immobilier hexagonal en général. « Partout, la transformation de la demande se renforce avec l’accentuation des difficultés des ménages modestes pour accéder au crédit immobilier et réaliser leurs projets. Le déplacement de l’activité vers des produits de meilleure qualité et de localisation plus recherchée, donc plus chers, se renforce sur un marché en récession et contribue à l’auto entretien du mouvement de hausse » note Michel Mouillart.
Dans les grandes villes, l’ascension des prix immobiliers se poursuit
Si les prix des maisons enregistrent une accélération inédite, les appartements ne sont pas en reste, surtout dans les métropoles ! « Pour le 7ème mois consécutif, les augmentations des prix des appartements anciens se constatent dans la totalité des villes de plus de 100 000 habitants » constate Michel Mouillart. Dans plus d’⅓ (35 %) des grandes villes (Angers, Calais, Evreux, La Rochelle, Rennes, Troyes…), la hausse des prix des appartements dépasse 10 %. Pour autant, si la hausse est unanime, l’accélération ne l’est pas. Les prix augmentent ainsi beaucoup moins rapidement dans 12 % des grandes villes :
- + 4,7 % sur le prix au m² à Besançon (2 177 €),
- + 7 % sur le prix au m² à Caen (2 718 €),
- + 7,2 % sur le prix au m² à Dijon (2 798 €),
- + 7,4 % sur le prix au m² à Nancy (2 437 €),
- + 1,8 % sur le prix au m² à Perpignan (1 574 €),
- + 6,7 % sur le prix au m² à Saint-Denis (4 060 €)…
Des transactions qui repartent à la hausse dans quelques régions
Étouffée par des conditions d’accès au crédit qui, bien qu’ayant été récemment assouplies, n’en demeurent pas moins très strictes, la demande est à la peine. « Alors qu’habituellement la demande se redresse en février (en moyenne depuis le début des années 2000, + 13 % entre janvier et février), l’activité ne réussit pas à décoller : elle recule même encore de plus de 3 % sur un mois » explique Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger. Mais alors qu’au global, les transactions immobilières reculent, il est intéressant de constater que par endroits, la tendance est à la reprise. « Dans certaines régions, l’activité se porte un peu mieux qu’en 2020 et depuis le début de l’année, la demande se relève doucement dans certaines d’entre elles ». Ce phénomène s’observe notamment dans des régions «où la hausse des prix fut contenue par le passé ». Dans les régions Centre, Franche-Comté, Haute-Normandie, Île-de-France et PACA, la hausse des transactions atteint ainsi 5 % en moyenne.
Des prix de vente davantage négociés au Nord de la France qu’au Sud
Alors que les marges de négociation sur les prix - affichés - des maisons (4,6 %) poursuivent leur descente aux enfers, elles tendent à se stabiliser sur les prix de vente affichés des appartements (6,3 %). D’autre part, les négociations sont plus musclées au Nord de la Loire qu’au Sud. « Les marges sont les plus faibles (de l’ordre de 3 %) dans la moitié sud du territoire métropolitain. En revanche, elles sont près du double dans la moitié nord, à l’exception du Nord-Pas de Calais » note Michel Mouillart.
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